Pierre Rhabi , une insurection des consciences .

Greetings,

je vous invite a tous aller ecouter et lire les mots avises de Mr Pierre Rhabi, ecologiste et surtout fondateur de l’agroecologie (refus des engrais NPK et agriculture raisonnée avec humus et compost etc…) .

Ces reflexions m’ont vraiment et réellement ouvert les yeux sur d autres alternatives et d autres mouvements de pensée.

une Video est deja sur mon myspace , je posterai des liens avant la fin de semaine .

"« Il faut se mettre dans une attitude de réceptivité, recevoir les dons et les beautés de la vie avec humilité, gratitude et jubilation. »

Pierre Rabhi

terre-humanisme.org/

[size=150]Pour une éducation à la beauté et à la magie de la vie[/size]

Par Pierre Rabhi le jeudi 10 mai 2007, 12:29

Peut-on changer de société sans changer d’éducation ? Jamais cette question ne s’est posée d’une façon aussi cruciale et décisive qu’aujourd’hui. Cruciale parce qu’elle est sous-tendue par la souffrance de nombreux jeunes en désarroi face à un avenir sans visage. Décisive parce qu’une réponse erronée dans la complexité et les mutations rapides de notre époque aurait des conséquences quasi irrattrapables.

Il semble que dans l’espace du « décisionnel » rien de vraiment nouveau n’apparaît hormis quelques aménagements inspirés par les attentes de quelques personnes militant pour le changement. Ces personnes se trouvent d’ailleurs en partie parmi celles à qui la nation confie ses enfants, c’est à dire certains enseignants. On se demande alors si ce magistère que représente l’éducation peut être résolu par des ministères dont le rôle se limite à la transmission des fondements de l’idéologie dominante qui semble avoir besoin de citoyens-soldats de l’économie sur fond de PNB et de la consommation plus que d’individus accomplis. Accompli signifie selon nous déployé selon toutes ses dimensions. Avant que d’être un citoyen, l’enfant humain n’est-il pas un complexe de virtualités qui nécessitent d’être éveillées et élevées ? Ce magistère qu’est l’éducation ne peut être le domaine réservé de l’Education Nationale, chargé de la diffusion du savoir : la cellule familiale est théoriquement la pourvoyeuse des valeurs fondamentales mais est-elle encore en mesure d’assumer ce rôle ?

La problématique de l’éducation a depuis longtemps hantée de nombreuses consciences. Des réponses ont été tentées dans et hors institution avec plus ou moins d’ambiguïté. Car derrière toutes les éducations prédomine consciemment ou inconsciemment une intention souvent qualifiée de bonne, même quand elle n’est qu’endoctrinement, conditionnement et reproduction d’un immuable schéma que les diverses cultures se transmettent avec quelques modifications imposées par les conjonctures. Nous sommes de ceux qui pensent que le changement de société ne peut être sans changement d’éducation, mais une éducation fondée sur la libération de l’être et l’instauration de l’enthousiasme de grandir et de connaître et non la peur de l’échec.

Les enfants sont le don extraordinaire que se fait toute société pour se perpétuer et construire l’avenir.? Il ne peut y avoir par conséquent de changement de société sans changement d’éducation. L’enfant est mystérieusement l’être qui se conçoit avec une facilité déconcertante. On peut même dire qu’il n’est rien de plus banal que de faire un enfant. Il peut résulter d’un authentique élan amoureux comme d’une rencontre hâtive ou fortuite. Il peut se concevoir dans la griserie momentanée d’un couple éméché, d’une routine hygiénique, ou du viol le plus épouvantable… Il n’est besoin pour procréer d’aucune compétence : l’intégrité physiologique et l’instinct de plaisir suffisent. Cette condition a quelque chose d’effrayant par rapport à l’enjeu qu’elle détermine, qui n’est rien moins que la mise en route d’une destinée, une aventure faite de joie, de douleur, un parcours aléatoire aux probabilités multiples et si peu prévisibles. Tandis qu’un cheminement s’accomplit dans l’opulence, l’autre se fait dans la misère, même si parfois les uns souffrent dans la richesse et que les autres éclatent de bonheur dans la frugalité. Il n’est rien de plus extraordinaire que ces « coups de dés » régissant l’histoire de l’homme. Rien n’est jamais acquis au sein des probabilités, et rien n’obéit à des règles absolues, dans cette sorte de contingence, peut-on faire la distinction entre ce qui découle de la nature et ce qui dépend de nos choix ?

A présent, il suffit d’ouvrir les manuels scolaires d’histoire pour s’apercevoir que les batailles, les appropriations de territoires, les invasions, les massacres, constituent l’élément « dynamique » de l’évolution. Châteaux forts, muraille de chine et inventions offensives ou défensives donnent la mesure de l’angoisse de notre espèce, en même temps que les monuments religieux expriment d’autres aspirations divines censées constituer les antidotes, et tout aussi responsables d’horreurs infinies.

Avant la Jérusalem-célete, ville des conflits, de monuments et de discordes entre les religions du même livre, cette lecture du destin suscite tout de même une interrogation : honnêtement, à quoi cela rime-t-il ? Nous voici à l’entrée du 3ème millénaire avec le sentiment de n’avoir pas beaucoup évolué. Bien au contraire, au plan mondial, une personne du Nord consomme autant que quatre personnes du Sud. Jamais l’humanité n’a vécu une telle crise de l’équité que la morale religieuse était chargée de promouvoir. Les inégalités mondiales, les famines, le suréquipement de guerre, la dégradation du support biologique sont autant de signes de nos échecs et nos régressions. Il semblerait même que nous arrivions à l’ultime question : l’humanité a-t-elle un avenir ?

La modernité qui n’a cessé de s’autosuggestionner en s’attribuant la lumière, la raison, est tout aussi impuissante. Et pourtant, parallèlement à une gabegie démesurée, combien d’acquisitions de cette même modernité pourraient nous aider à sortir de l’impasse ? Cependant rien, à notre avis, ne changera si les fondements de l’éducation ne changent pas. Entre les manuels scolaires d’histoire faisant implicitement l’apologie de la force à travers le catalogue de violence des champs de bataille, et un monde où l’avidité, les ambitions individuelles sont de règle, l’enfant entre en angoisse. On quitte le liquide amniotique pour plonger dans un monde « champ de bataille » où il faut se battre, gagner, être premier, dominateur, victorieux Il suffit d’observer ses propres enfants pour se rendre compte qu’ils évoluent bien plus sous la terreur de l’échec que l’enthousiasme d’apprendre, et c’est là une défaillance que les phraséologues ou phraséocrates politico-pédago-psycho-techniciens, s’ils ne sortent du carcan de la société du productivisme efficace, ne corrigeront jamais. Ce qui manque le plus cruellement à notre temps sont les coeurs libres de leurs pulsations liées à une raison intuitive. Nous sommes tous piégés, car la plupart de ceux qui détiennent les leviers sont eux-mêmes « produits » du système qu’ils sont censés infléchir.

Du cursus scolaire à l’entrée en fonction, ils évoluent dans le canal hermétique de leur conditionnement et s’imaginent que leur construction théorique et l’élégance de leurs propos sont valeur de changement. Une vie faite de concepts, une inaptitude à confronter les lois du réel, laisse la place à la griserie des abstractions… Car, au fond, le changement ne peut être que radical. Il faut réussir avant tout des personnes et non s’acharner à réussir des fonctions. Toute personne réussie est un atout extraordinaire pour la société toute entière. Cette personne saura d’instinct répondre à sa vocation et acquérir le savoir ou le savoir-faire pour l’exercer. L’éducation dont s’est dotée la modernité pour se perpétuer est anxiogène. Le taux de suicide d’enfants japonais nés pour servir cette modernité, témoigne du caractère implacable d’un destin artificiel où la moindre défaillance signifie exclusion. Entre la pression qu’exerce sur lui l’ambition des parents et l’aiguillon de l’institution soucieuse de résultats statistiques, l’enfant se trouve prisonnier d’un monde tétanisé par la compétition et dont la finalité est de porter cette compétition au plan international pour le plus grand échec de l’humanisme planétaire.

L’agroécologie n’est évidemment pas la panacée, mais elle permet à l’enfant de recevoir les messages essentiels à travers les fondements de la vie. Un simple tas de compost peut faire l’objet d’une méditation active. Réunir les déchets de la matière organique morte, végétale et animale, les engager dans un processus de transformation pour développer des ferments microbiens et libérer des substances nutritives dans un premier temps ; nourrir ensuite cette terre avec l’humus obtenu et constater que cette terre restitue notre effort en nourriture et bien-être est une première leçon de réalisme en même temps que le retour raisonné à la relation nourricière initiale entre l’homme et la nature.

Cette initiation doit à notre avis s’appuyer fortement sur l’analyse scientifique, la compréhension des processus physiques et biologiques. Nos connaissances actuelles permettent cette lecture essentielle, contrairement aux primitifs dont les perceptions se limitent à des constats élémentaires et “mystérieux”. Notre raison peut s’aventurer dans la complexité des phénomènes. C’est d’ailleurs l’une des grandes acquisitions du monde moderne, de l’astrophysique au vertige de l’infiniment petit, certains scientifiques atteignent à l’émerveillement en même temps qu’une certitude. Aussi loin que l’on repousse les frontières de la connaissance, elle baignera toujours dans un océan d’ignorance et de mystère. Par ailleurs, il n’est guère de scientifique lucide qui ne témoigne de l’indispensable alliance pour notre temps, de l’écologie et de l’humanisme. Lorsque cette voie d’investigation atteint ces limites et nous livre au mystère, celui-ci doit-il forcément nous angoisser ? N’avons-nous pas encore la dimension poétique, avec le délire de l’émerveillement face à la beauté infinie qui ne s’adresse plus à la raison mais à l’émotion ? “Que c’est beau !” s’exclamait sans autre commentaire le Ravi provençal. Une éducation sans éveil à la beauté est un handicap et une mutilation graves. Le délire d’émerveillement n’est pas, selon nous, ce délire mystique échafaudant des hypothèses refuges à nos interrogations impossibles. L’éducation à l’agroécologie doit absolument permettre de saisir clairement ce que signifie la légitimité de toute vie. Il faut prendre conscience de l’unité physique et biologique de la planète terre, une et indivisible en même temps que diverse, apprendre à la considérer au-delà de tous les nationalismes qui l’ont si misérablement fragmentée, morcelée, défigurée jusqu’au plus profond de nos consciences.

Un tas de compost, un arbre, un animal, un homme, une femme, un enfant, compris et respecté, une terre pressentie comme matrice active, subtile, mystérieuse et non une masse minérale inerte, peuvent ouvrir à l’enfant de nouveaux espaces de réflexion, à la vitalité qui, au-delà de nos agitations stériles, perpétue une volonté déterminée et tranquille, avec les saisons comme cadence, les floraisons comme jubilation, la fructification comme contre-poison au conditionnement militaire. Comprendre la cohésion et la cohérence de la biosphère doit lui permettre de retrouver sa juste place dans le grand fleuve du réel. Il est des gestes simples qui, mieux que toute théorie ou savoir encyclopédique, peuvent aider l’enfant d’homme à prendre la mesure de sa responsabilité et à assumer son rôle premier d’intendant attentif au message que le monde vivant dont il est membre tente de lui transmettre. Tout cela pourrait tempérer les effets d’un monde de brutalité mécanique, de pensée géométrique et de confusion des plans…

Nous souhaitons donc de toute notre raison et notre coeur une éducation qui ne se fonde pas sur l’angoisse de l’échec, mais l’enthousiasme d’apprendre. Une éducation qui révèle l’enfant à lui-même tout en lui révélant les richesses, l’énergie et la beauté qu’offre le monde à son alliance vitale et non à son avidité insatiable et destructrice. Une éducation qui abolisse le “chacun pour soi” pour exalter la puissance de la solidarité. Une éducation où le pouvoir de chacun soit au service de tous. Car demain ne pourra pas être sans la coalition des forces positives et constructives dont chacun de nous est le dépositaire.

color=#FF0000]Sauvegardons les semences de la vie!

Par Pierre Rabhi le jeudi 10 mai 2007, 12:05

agroécologie

Le monde végétal relève de la même complexité que les autres règnes. Que la vie des végétaux soit intimement liée à celle du sol est une évidence, une banalité pour tout le monde. Pour l’agroécologiste, cette liaison va bien au-delà d’un phénomène élémentaire. Car le végétal est aussi le langage de l’organisme silencieux que représente la terre. Du lichen initial au séquoia, le peuple végétal est infini : de forme, de taille, de fonction, de substance, de couleur, de floraison, de fructification…infiniment diversifiées.

Selon les latitudes et les climats, cette toison de jade recouvre une partie très importante des terres émergées. Même les déserts les plus torrides et les plus froids recèlent des végétaux dont les prouesses d’adaptation semblent révéler une sorte d’intelligence par des stratagèmes extraordinaires pour survivre, des « techniques » très élaborées pour se reproduire, se propager, agrandir leur territoire, résister à l’adversité, au chaud et au froid, tirer parti des maigres ressources en eau …etc.

Le drame de la déforestation par le fer et le feu avec lesquels nous dévastons les grandes forêts est d’une tristesse infinie car, outre l’inintelligence et l’aveuglement que traduisent nos actes, nous faisons disparaître un bien extraordinaire dont nous sommes loin d’avoir réalisé l’inventaire. Mais l’instinct de pillards semble l’emporter sur le bon sens le plus élémentaire et la technologie décuple les effets négatifs de nos agissements. C’est ainsi que la préservation de la biodiversité végétale est l’un des très grands enjeux pour la survie mais ne semble pas pour autant alerter la conscience collective ni des décideurs, ni des citoyens.

Depuis la naissance de l’agriculture, les humains n’ont cessé d’intégrer des végétaux dans leur menu augmentant sans cesse le potentiel alimentaire, l’améliorant, l’adaptant à leur usage spécifique pour se nourrir, se soigner, se vêtir, construire leur abri, mais aussi en savourer les parfums, les arômes, les couleurs, la beauté et la subtilité. Les végétaux ont mis à profit la mobilité humaine et même à l’occasion de confrontations violentes, pour se propager, s’échanger, s’adapter à de nouveaux biotopes d’abord continentaux, puis intercontinentaux. Avec la découverte de l’Amérique, le potentiel augmente d’une façon spectaculaire : pommes de terre, tomates, maïs, tabac…etc. nous sont désormais familiers et bien installés dans notre quotidien.

Avec l’ère de la technoscience, de la productivité, de la marchandisation et du profit financier sans limite, la donne change brutalement. L’application des principes industriels à l’agriculture ne voit plus dans les végétaux qu’une source de profit financier. Le charme est en quelque sorte rompu, remplacé par la spéculation froide des samouraïs de l’économie. Alors commence un processus de sélection et de transformation, le paysan lui-même devient un industriel de la terre chargé de produire de la matière première vivante pour les usines de transformation qui réalisent de la valeur ajoutée sur son dos.

Petit à petit, la règle se planétarise, concerne tous les continents. Alors s’amorce un appauvrissement sans précédent du patrimoine domestique génétique enrichi depuis des millénaires par l’ensemble du genre humain.

Un processus d’usurpation graduelle se met en route avec l’accaparement de ce bien commun que l’on appelle semence, à savoir le principe même de la vie et de la survie. Peu de citoyens sont vraiment conscients de ce « hold-up » qui est fait au détriment de l’ensemble de l’humanité par des confréries de profiteurs internationaux. Pire encore, les confrères ont réussi à se donner l’image de bienfaiteurs de leur semblables et peut-être même que certains en sont profondément convaincus. La mainmise sur le fondement de la pérennité des végétaux indispensable à la pérennité de l’humanité donne un pouvoir exorbitant à ceux qui la détiennent. A partir de cette confiscation, s’ouvrent des secteurs de valorisation spéculative grâce à une sélection sur des critères parfois précieux, à des hybridations non reproductibles qui, sous le prétexte de performance génétique pour une meilleure productivité génèrent de la dépendance et renforcent le pouvoir quasi-discrétionnaire des monopoles.

Le dernier avatar de ce dernier courant qui convulse la planète concerne les organismes génétiquement modifiés et… brevetés. Avec les OGM, nous atteignons le summum de la transgression car nous portons atteinte à la logique fondamentale de la vie, à l’ordre strict qu’elle a établi pour garder sa cohérence, sa pérennité et son intégrité.

Dans ce registre, la recherche devient un alibi très présentable permettant à des scientifiques, subjugués par leur magistère, des firmes en mal de diversification pour de nouveaux secteurs de profit et à des politiciens consentants, complices ou impuissants de se coaliser pour jouer aux dés le destin collectif. Car nous sommes déjà bien habitués à des « nuisances scientifiques » engagées avec la certitude proclamée de leur innocuité. Une apocalypse biologique au sein de la nature et des pathologies jusque là inconnues, affectant les animaux et les humains, ne sont pas à exclure.

Quant à l’argument selon lequel c’est avec les OGM que l’on résoudra les problèmes de la faim dans le monde, non seulement il ne résiste pas à une analyse objective, mais les conséquences agronomiques, économiques et sociales désastreuses sont déjà le lot d’un nombre toujours croissant de petits paysans du Tiers-monde en particulier, acculés au suicide. Les OGM sont une grande imposture que l’agroécologie ne peut en aucun cas valider.

A tout cela, il faut ajouter une production végétale hors sol qui a recours à une quantité extravagante d’énergie combustible pour produire hors saison. Les systèmes artificiels tels que l’hydroponie ne retiennent du végétal que son processus de croissance hors du contexte naturel d’une terre vivante à laquelle il doit sa vitalité, sa qualité nutritive et sa saveur

Le monde politique n’ayant cure de ces problèmes pourtant majeurs, c’est encore des individus de la société civile qui les prennent en charge avec la force de leur conviction et la faiblesse de leurs moyens. Des associations s’organisent pour préserver et propager, par la création de petits conservatoires, telle ou telle espèce menacée de disparaître. Des semenciers militants se spécialisent dans les variétés traditionnelles reproductibles, transmissibles. D’autres élargissent considérablement la gamme des végétaux par une sorte de brassage quasi-planétaire au grand clam des monopoles leur opposant des réglementations et des restrictions à l’évidence arbitraires pour tenter de les éliminer au profit des productions massives d’hybrides qui envahissent les catalogues et les présentoirs de semences.

Ainsi, pendant que des intérêts parfois sordides endoctrinent, manipulent et créent du consentement auprès d’une opinion mal informée pour faire accepter ses appétits mercantiles, l’héritage génétique constitué depuis des millénaires et dont l’innocuité, l’adaptabilité, la reproductibilité, et l’efficacité alimentaires ne sont plus à démontrer ne cesse de disparaître chaque jour et de façon irréversible pour certaines espèces. Il va de soit que l’agroécologie ne peut souscrire à ce désastre et doit au contraire, de toutes les manières possibles, contribuer à l’arrêter. La sauvegarde de la biodiversité végétale est une de ses grandes priorités.

Yes Weeda, c’est chouette de poster ca ici. J’aime bien.

Tu sais surement que Pierre Rhabi est bien connu des « objecteurs de croissances » ou adepte de la decroissance. Ca m’interresse beaucoup ca. En lien avec sa pensee, tu peux aussi trouver le theoricien economiste de la decroissance: Nicolae Georgescu. Plus economique et plus vieux mais interressant aussi.

Personnellement, apres avoir etudier, lu et participer a des evenements organises par les « objecteurs » (notamment a Toulouse), j’ai toujours pas tranche mon avis, si tranchage il doit y avoir. Pourquoi? Parceque parfois les rabi followers (lol) font parfois dans le simplisme idiot comme de l’anti-ci et anti-ca primaire (ex: anti corissance, anti-voiture, etc…) tres frustrant et a mon avis peu compatible avec une demarche democratique subtile et solide. Pour faire court je trouve que les objecteurs de la croissance font trop souvent, malgre eux, l’amalgame entre croissance eonomique et celle du bien-etre. De la meme maniere, les economistes pronant la croissance economique font trop souvent l’erreur d’estimer que la croissance economique genere la croissance du bien-etre. Chacun se tire donc dans les pates et a moins de rentrer dans les details - ce qui demande beaucoup d’effort - il est dur de s’y retrouver.

Le point fort de ses pensees, selon moi, c’est d’une part le combat pour relativiser le mythe du progres technique qui serait la solution a toutes les crises, et d’autre part l’idee de « sobriete heureuse » qui revient a, non seuelement un refus de la sur-consommation et tout ce qui va avec (mon pensee, depression, les « affaires », etc…), mais aussi la recherche de solutions simples, locales et efficaces.

Bref. A lire et a reflechir rigoureusement, comme je ne l’ai pas fait plus haut hahaha.

D’ailleurs y a un bon petit noyau dur dans la region Lyonnaise!
decroissance.info

Yes Robin,

bien content de voir et d apprendre que ces questions la te turlupinent aussi . ::cool:

Je dois avouer ne pas etre sur une question de decroissance mais sur une question de nouveau systeme .la decroissance ne me semble pas etre un nouveau systeme.
je ne suis ni pour une decroissance brutale et severe ni pour une croissance brutale et severe, ce qui m interresse c est l equilibre… notion fondamentale en ecologie et en economie.
Les reflexions de P; Rhabi m interressent dans le sens ideologique et surtout concret, c est pour cela en autres que j evoquais le nom de P.Rhabi au niveau agroecologie, agriculture… Pourquoi?? car à mon sens l agriculture et la terre nourriciere sont des priocipes fondamentaux de l humanite . Les ouvrages que j ai lu de P. Rhabi m’ont permis de me rendre compte que effectivement des alternatives existent (plus ou moins radicales) et que les resultats sont d’ores et deja visibles. C’est cette notion de possible qui m interresse.

Apres , la question est de savoir si cela est applicable a tous et surtout si tous pourraient (et surtout voudraient) appliquer de telles reflections a leur modes de vie .

Bref, ce sujet est tellement complexe (car il touche a tt, agriculture, economie, ecologie, education, sens et respect de la vie…) et j avoue n en etre au stade que de la decouverte .

J aimerai via ces posts faire connaitre certains mouvements de pensées qui seraient benefiques a mon sens a tous .

J’ai ete « introduit » au concept de decroissance par Fred Wyza qui m’avait passé un livre tres interressant sur le sujet mais j’avais quelque peu de mal a comprendre tout les concepts tant ceux ci etaient compliques et touchaient a trop de notion que je n avais pas (economie, societe et philosophie) , le terme de decroissance me fait un peu peur par le fait que les retours en arriere ne me semblent pas etre une solution benefique a tous. je perefere les ameliorations aux retour en arriere .
mais encore une fois, c est un monde et des concepts que je decouvre donc mes connaissances en la matiere sont tres faibles.
par contre, les paroles de P.Rhabi me sont plus proches car proche de l agri et agronomie, ce qui est ma formation premiere (etudes inferieures en agronomie, puis etudes superieures en amenagement paysager et bureau d 'etude).

bref, je creuse creuse et decouvre plein de choses interressantes. j aimerai te rencontrer un de ces 4 brother, je pense que tu pourrais m’apprendre beaucoup de choses. each one teach one ::cool:

respects
weeda

ps : un autre sujet qui me tient particulierment a coeur et la notion d’education et la transmission du savoir aux jeunes generations… basiquement , si on pouvait apprendre a nos enfants a l ecole et en dehors a aimer la vie au lieu du materiel, un pas de geant serait franchi!!

ps : je n ai pas senti ds les ouvrages de rhabi un radicalisme "anti "dont tu parles, il apparait que Rhabi ne donne surtout pas de conseils concrets sur la vie (anti voitures etc ) mais des alternatives de pensees qui ameneront chacun a choisir ce qu il lui convient en accord avec sa conscience et son libre arbitre . il n existe maleheureusement pas de formules miracle a un meilleur monde , mais notre conscience peut nous dicter ce qui a notre sens permettrait d atteindre un nouveau monde, un nouveau systeme . la mise en collectivite de ces consciences pourrait certaienment nous amener a un changement de systeme conciliant pour tous et tellement plus respectueux de LA VIE .

yes Robin, j suis vraiment content de voir que tu es depuis longtemps sur ces questions là, faut vraiment qu on se catch un de ces 4, tu reviens quand en France ??

je pars en afrique en Mars, essayer de mettre en place certaines de mes ideaux avec l’association que j ai monte avec ma copine (spirit of africa) et puis decouvrir aussi le pays Togolais egalement. on pourrait p tetre se voir apres , avant ca risque d etre tendu . enfin tt depend de quand tu rentres en france, trop cher le voyage a london pour moi en ce moment .
bref, on se tiens au jus brother.
respects , everytime
weeda

cool Weeda, je reviens en France fin Mars, en Normandie, le doux pays de mon enfance haha

Pour repondre brievement a 2 / 3 points:

  • je ne suis pas « pour » la decroissance. j’essaye de comprendre, comme toi je pense, comment peut-on appliquer certains principes simples (comme la sobriete heureuse, le respect de la terre et des ressources qu’elle nous offre) dans un monde aveugle par la croissance economique. Et surtout comment amener le plus de monde a questionner le modele economique et social d’aujourd’hui - sans partir dans les raccourcis. Note: la decroissance n’est absolument pas un « retour en arriere », et comme toi j’essaye d’y trouver des elements qui font l’humanite / la vie aller de l’avant.

  • il n’y a rien de « anti » chez Rhabi car c’est un philosophe qui tient son rang et ne tombe donc pas dans de telles vulgarisations, aussi tentantes soient-elles. Je parlais de ses « followers » qui souvent font des raccourcis - mais c’est bien naturel. Tu lis le journal de la decroissance? Y a de supers trucs la-dedans, mais des conneries et raccourcis sans nom egalement.

  • Et l’aggro moi je n’y connais rien mais ayant une famille d’agriculteurs, et vivant en France, je me rend bien compte des decalages entre la realite du XXIeme, les experiences locales envisageables, les concepts macro-economiques et les choix politiques.

Bref. Ravi de parler de tout ca avec toi plus longuement bien sur.

Et tiens nous au courant de ton projet / assoc au Togo! L’afrique est la clef, j’en suis convaincu - si je puis me permettre…

yes Bro,

on est sur la meme ligne de pensee, merci d avoir etayer mes reponses quelques peu directes .
super content de savoir que tu seras en france fin mars , j essaierai de faire le voyage pour te check a ce moment là, on aura plein de choses a se dire j en suis sur (sur ces questions la, sur le sound, l afrique etcetc…)
je te laisse mon fone 0684326718 n hesite pas a mappeller des que t es en france .
comme tu le vois je suis nouveaux dans ces concepts et tes reponses m eclairent bien . un grand merci frangin .
a tres vite
one love
Weeda

ps : si d autres personnes ont lu ces posts , n hesiter pas a donner aussi votre point de vue, vos idees et reflexions !!

+1 pour Rhabi.

Son mouvement « le Colibri » est assez intéressant dans ses propositions participatives…http://www.colibris-lemouvement.org/…Selon une légende sud américaine le colibri est celui qui essaye d’éteindre le feu du grand incendie de la foret en amenant de l’eau dans son bec…Une parabole sur l’effet des petites actions locales sur les grands mouvements…Un peu dans le style du battement d’ailes du papillon…Comme quoi l’action locale quand elle est multiple et efficace peut créer de grandes choses…

Comme quoi l’action locale quand elle est multiple et efficace peut créer de grandes choses…

+1000000

big up Fitz, les colibri sont vraiment tres interressants dans leur concepts .
respects
weeda

Merci Weeda & Fitz, je dévore actuellement ces mots !

A LIRE ABSOLUMENT

pierre rabi meets nicolas hulot: regards croises sur l ecologie : heavyweight book

Je pouvais pas ne pas reagir mais je manque de temps pour developper donc desole d’avance :

  • Weeda, les idees que developpe Pierre Rabhi entrent dans le concept de la decroissance. La decroissance est un ensemble d’idees dont les applications ou les sources sont multiples : economie, sciences et technologie, agriculture, philosophie, psychiatrie etc. D’ailleurs, Pierre Rabhi a meme fait partie du comite de redaction du canard « la decroissance » que tu as du voir qq fois a la maiz. Au fait, dommage qu’a l’epoque je t’ai file « le pari de la decroissance » de Serge Latouche plutot qu’un bouquin de Pierre Rhabi …

  • Pour ceux qui sont interesses par ce concept, le bouquin « decroissance pour tous » de Nicolas Ridoux est super simple d’acces et c’est selon moins la meilleure introduction en complement du canard « la decroissance » (dont les propos ne sont pas a boire comme de l’eau benite …).

  • Robin, si tu le permet, je proposerai plutot decroissance.org que decroissance.info comme site de reference sur la decroissance. Si tu lis le canard, tu comprendras pourquoi (et je confirme de moi meme …) : ce site vehicule des idees absurdes voire des idees dangereuses qui s’apparentent a l’extreme droite sous couvert de neo malthusianisme.

  • Enfin a propos de l’helicologiste Nicolas Hulot qui a plus tendance a biaiser le debat autour de l’ecologie politique en faisant la promo du developpement durable (concept auquel la decroissance s’oppose) avec ses chers partenaires, il existe un site qui lui est dedie : pacte-contre-hulot.org/

Voila longue vie a ce post pour avoir fait entrer le concept de decroissance ici.

sujet tres interessant.
je me pose pas trop loin pour suivre les débats (meme si globalement, nous sommes tous d’accord : on pourra pas continuer comme ça bien longtime’)

rectification sur le titre du livre
pierre rabhi et nicolas hulot :Graine de possible

quest for knowledge stops at the grave.
H.I.M

yep les man

Pierre Rhabi sera présent ce w-e lors du festival d’Avalon et donnera ses enseignements à ceux qui veulent bien l’entendre
www.festival-avalon.rimay.net

on espère vous voir là-bas ::angel: