La bible, Babylone et les rasta

Salut a tous,
jai pas vus d’endroit ou se présenter sur le forum, alors je le fais vite fait ici ::cool:

Donc moi ecst Apo, 20 ans habitant en region parisienne, tombé dans le dub apres un enorme passage par le rap francais ( tjrs pas finis )

Je suis ici a la base pr chopper des infos sur les sounds systeme + la partie telechargement :blunt

Enfin breff, du coup je vous livre ma "réflexion " sur la Bible, babylone et les rastas, suite a un devoir de fac ( lettres modernes )…portant sur la bible…

Cest un peu long, si vous avez la motivation, lisez tout , et discutons de la représentation actuelle de babylone
Qu’est ce que ca signifie pr vous aux jours d’aujourd’hui ?

Voila, j’espère que les gens sont simpa dans le coin ::clown:

L’intro n’est pas indispensable, fallais bien amener le sujet ::nonono:

La Bible, Babylone et le Rastafarisme


Ce cours sur la bible m'a été profitable car il m'a permis d'acquérire une « culture générale judéo-chrétienne » et de saisir un certain nombre de références présentes dans mon esprit mais dont l'origine m'était inconnu : ainsi le vers « heureux qui comme Ulysse »de DU BELLAY est un reformulation des Bénedictions conmmençant par « heureux qui.... ».
De même le célèbres vers de Victor HUGO «  l'oeil était dans la tombe et regardait cain » m'était connu mais d'une source différente : Le groupe de rap francaisPsykick Lyikah cite ce vers dans son intégralité dans la chanson «  des lumières sous la pluie ». L'étude de l'histoire d'Abel et Cain puis de la transposition de ce mythe dans le poème d'HUGO m'ont aidé à mieux comprendre le sens inévitablement induit par une telle citation : L'oeil symbolise le poids de la culpabilité, et la tombe traduit cette impossibilité d'y échapper.

Dans le sens d'une « compréhension religieuse » ce cour m'a permi d'éclairer les épisodes bibliques connus de tous, mais pas forcement tel que la Bible le décrit : les épisodes de l'Annonciation et de la Visitation semblent etre l'exemple type : notre société a transformée le mythe afin d'en tirer profit avec notament toute l'iconographie des Rois Mages, des cadeaux, de la ferme etc, peu présente dans le Nouveau Testament.

Cependant j'aurais aimé une étude plus « actuelle », ancrée dans notre société afin de mieux comprendre certains faits tels que: la guerre en Israel, le débat sur l'impossiblité pour les pretres de se marier ou encore pourquoi ceertaine branche de la religion Judéo-Chrétienne ne tolère pas l'homosexualité ou condamne l'usage de préservatifs.
Dans cet objectif, une référence m'était connue, mais insuffisament, et m'a particulièrement frappée : la mention très explicite de Babylone tout au long du livre. En effet ce therme est utilisé « courament » de nos jours pour décrire la société de consomation et plus ou moins sécuritaire dans laquelle nous vivons.

J'ai donc décidé d'approfondire cette notion à travers une première partie centrée sur les caractéristiques historiques,géographiques et archéologiques de la ville. La deuxième partie étudie l'aspect religieux de la ville à travers les traditions Chatholique et Juives. Enfin, une dernière partie est consacrée à la signification de « Babylone » dans la croyance Rasta.







L'origine de Babylone


Babel : réalité historique 

Babel est le nom hébreu de Babylone. La grande cité-état mésopotamienne (fondée par les Akkadiens vers 2325-2160 av. J.C.) a toujours symbolisé l'hostilité contre Israël, et ses constructions géantes ont représenté le paganisme et l'oppression.
"Babel" se déclinerait soit de l'hébreu Bâbhel ou Bâlal (il confondit, il brouilla; confusion), soit de l'assyro-babylonien Bâb-Ili (variante : Bâb-ilâni) ou de l'akkadien Bab-ilu (avec la même signification : porte de Dieu). 
Dans le même ordre d'idée (et selon les traditions), Babylone fut construite sur un lieu sacré, dit 'Bâb-apsî', c'est-à-dire : la 'porte d’Apsu' (les eaux du chaos, d’avant la Création).
Par contre, l'histoire, l'archéologie, la géographie, l'architecture et même, paradoxalement, l'étude des religions antiques nous permettent d'appréhender la Tour de Babel comme une réalité concrète.
En effet, toutes ces disciplines nous permettent d'affirmer que la Tour de Babel a effectivement existé.
Elle se trouvait dans la ville de Babylone, cœur religieux et intellectuel de la Mésopotamie - le « pays entre les deux fleuves » - (l'actuelle Babil, sur la rive-est de l'Euphrate, à environ 100 km au sud-est de Bagdad, en Irak). 
Les indications de la Bible permettent même d'identifier la Tour de Babel comme étant la principale ziggourat de Babylone (la cité-état comptant une quarantaine de temples).

On suppose qu’elle fut érigée sous le règne de Hammourabi (chef des Amorites, qui soumit et unifia la civilisation sumérienne et fit de Babylone le nouveau centre du Moyen-Orient), vers 1792-1750 av. J.C.
Il s’agissait d’une tour pyramidale à étages (somme toute, une ziggourat « banale »), appelée E-Téménanki, « maison du fondement du Ciel et de la Terre », au sommet de laquelle se trouvait, dit-on, un temple dédié au dieu de la ville, Marduk. Comme tel, ce temple était la demeure du dieu sur terre.
Cette ziggourat fut partiellement détruite par l’assyrien Sennacherib (704 à 681 av. J.C.), mais reconstruite par l’assyrien Assarhadon (680 à 669 av. J.C.) et son fils Assurbanipal (688 à 627 av. J.C.). Elle fut entièrement restaurée et embellie par Nabopolassar (625-605 av. J.C.) et son fils Nabuchodonosor II (604 à 562 av. J.C.) . En 539 av. J.C., le perse Cyrus II (dit Cyrus le Grand) conquit facilement une ville déclarée ouverte : lui-même (qui préférait résider à Babylone) et ses successeurs conserveront la Tour jusqu’à Darius.

La Tour de Babel fut finalement anéantie en 479-478 av. J.C. par le despote Xerxès Ier.

Alexandre le Grand, pénétrant à Babylone vers 333 av. J.C. (dont il fera une des capitales de son éphémère empire), décida bien de reconstruire Babel, mais sa mort précoce empêcha ce projet.

Comme toutes les ziggourats,  la Tour de Babel comportait plusieurs étages; mais aucun témoignage ne permet de déterminer combien il y en eut exactement, ni sa hauteur précise. Il est toutefois plausible de penser (par comparaison avec les autres constructions mésopotamiennes) que Babel était moins haute que la Grande Pyramide de Chéops, mais qu'elle comportait au minimum 7 étages. Quant à la disposition des escaliers, leur pente, la hauteur des étages, l'aspect général de la tour et le temple du sommet, on n'en sait, à vrai dire, pas grand chose.

A ce sujet, Hérodote (à qui nous devons les premiers documents relatifs à la Tour) rapporte qu'elle comportait 8 étages; que le septième était le temple du Sommet, lieu de la célébration des rites du nouvel an et que la rampe d'accès extérieure était construite en spirale.

Enfin, une découverte archéologique - la tablette de l’Ésagil (texte en écriture cunéiforme, exposé au Louvre), datée de 229 av. J.C., révèle un certain nombre de détails intéressants relatifs à l’une des reconstructions de la ziggourat.
Ainsi, la tablette de l’Ésagil évoque les mesures d’une tour à sept étages dont la base mesurait approximativement 90m de côté, alors que la hauteur totale de la ziggourat culminait également à 90 m.
Aujourd’hui, il ne reste de Babel que les ruines abandonnées par Alexandre le Grand, lesquelles forment un misérable fossé creusé par les pillards tout autour des fondations pour en extraire les dernières briques.

II. La Babylone Biblique

Selon les traditions judéo-chrétiennes, Nemrod, le "roi-chasseur" régnant sur les descendants de Noé (dont il serait, selon certains chroniqueurs - peu crédibles, l'arrière petit-fils), eut l'idée de construire à Babel (Babylone) une tour assez haute pour que son sommet atteigne le ciel (i.e. le trône de Dieu); en tout cas aussi haute que le mont Ararat (où se serait échouée l'Arche de Noé), afin que les flots ne puisse en submerger le sommet en cas de nouveau Déluge.

Mais Dieu fit échec à cette entreprise en introduisant la « confusion » (la diversité) des langues.
En somme, le mythe de la Tour de Babel met en scène des hommes qui essayent, non seulement d’assouvir leur désir de gloire et de puissance, mais qui, surtout, essayent pathétiquement de se transcender, alors même qu’il leur est impossible de se détacher de leur essence : ils ne sont que des hommes, pas des dieux. Pour cette audace, Dieu les punit en les « confondant » à travers leur moyen d’expression : la langue.
En multipliant les langues, Dieu divise les hommes et annihile chez eux toute ambition de dépassement.

Ceci étant dit, la Bible nous présente un mythe classique dans l'histoire des religions : la construction d'un édifice pour rivaliser avec le "ciel" et donc, atteindre Dieu. Et c'est, en effet, une des fonctions des ziggourats : constituer une échelle qui relie le ciel à la terre. 
Dans le cas qui nous occupe, c'est précisément là que se situe un malentendu : la Bible évoque un esprit de défi au "Tout-Puissant", alors que les ziggourats sont conçues comme des lieux permettant à la divinité de descendre sur terre et de résider parmi ses fidèles. 
Mais les historiens des religions pensent également que tous les édifices érigés (pyramides, ziggourats, totems, etc.) représentent, pour les peuples qui les construisent, un véritable "axis mundi" (un axe du monde propre à chaque civilisation, qui se considère comme étant seule - ou élue) reliant les deux centres céleste et terrestre, ou si l'on préfère, une "montagne" sacrée - cosmique - conçue comme lieu privilégié de rencontre entre la divinité et ses créatures.  
Enfin, tous ces événements se seraient déroulés à Babylone, c'est-à-dire la capitale de la Mésopotamie, là-même où 4600 Hébreux vivront en captivité (586-539 av. J.C.) après avoir connu le pillage de Jérusalem et la profanation de leur Temple; là aussi où mourut un des plus grands conquérants, Alexandre, le 13 juin 323 av. J.C. 
Une ville avec une telle destinée ne pouvait être que mythique.









Tradition catholique :


L'épisode de la Tour de Babel (Gen. 10 - Ancien Testament) est habituellement compris comme un châtiment de Dieu à l'endroit d'un projet humain orgueilleux : atteindre le ciel au moyen de la construction d'une tour.  
Pour mettre fin à ce désir insensé, Dieu disperse leurs auteurs et confond leur langage. 

Or les habitants de Babylone dont nous parle la Genèse craignaient d’être dispersés. C’est le sens profond du désir d’une ville unique, d’une seule tour, d’une seule langue, des mêmes mots pour s’exprimer. Mais la sanction d’une telle conception fusionnelle, c’est qu’il n’y aura plus de place pour le dialogue, pour l’accueil, pour la recherche. C’est l’incapacité à s’ouvrir à l’autre, au différent, à l’étranger et à la vérité de l’autre.
La vérité est unique et elle s’impose à tous avec la force même de Dieu, que s’approprient les bâtisseurs de la tour dont le sommet veut pénétrer les cieux.
Devant ce danger, la dispersion et la diversité des langages sont-elles une punition châtiment ou bien un garde-fou contre le monolithisme et la volonté de puissance ? Dieu n’a, en principe, pas à craindre la rivalité de l’être humain, puisque celui-ci est censé avoir été créé à Son image… Mais Dieu a toutes les raisons de redouter le repli sur soi-même, la rigidité de l’identité, l’exclusion des différences et la persécution de ceux et celles qui ne sont pas conformes à une norme totalitaire.
Le châtiment divin intervient alors pour réintroduire la diversité et briser le totalitarisme de la pensée unique. De fait, les habitants cessèrent de bâtir " la ville " et en se dispersant sur toute la terre, ils purent bâtir " des villes ".

Accordant un crédit identique au Nouveau Testament, les catholiques rapprochent les événements de Babel de ceux de la Pentecôte (Ac. 2,5-12). En effet, ils y voient un même élan vers la diversité.  
Selon la tradition, la salle où les disciples de Jésus étaient rassemblés s'ouvre; ceux-ci sortent et se mettent à parler. " Au bruit (comme un violent coup de vent) qui se fit, la foule s'assembla et fut bouleversée car chacun les entendait parler sa propre langue ". C'est le triomphe de la diversité, ce n'est plus entendre parler une seule langue, mais c'est comprendre les autres langues. C'est s'ouvrir suffisamment à autrui pour comprendre ce qu'il dit et pour se faire comprendre de lui, pour entendre sa vérité, peut-être différente de la mienne; l'association des idées permettant de bâtir une pluralité plus conforme, sans doute, à la réalité. 
A partir de cette poussée initiale, les apôtres partiront vers ce qui était pour eux les " extrémités de la terre ", Rome, la Grèce, les îles de la Méditerranée… pour faire acte de leur foi. 









Tradition juive :


"Or, en immigrant de l'Orient, les hommes avaient trouvé une vallée dans le pays de Sennaar et ils y résidèrent. Ils se dirent l 'un à l'autre : 'Allons, préparons-nous des briques et cuisons-les au feu'. : Et la brique leur tint lieu de pierre, et le bitume de mortier. Ils dirent: 'Allons, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet atteigne le ciel, et faisons-nous un nom pour ne pas nous disperser sur la surface de la terre' ." (Genèse 7 X 17 2).

Ce projet de construction que la tradition retiendra sous le nom de "Tour de Babel" était apparemment à ce point audacieux que "Dieu [les] dispersa de là-bas sur toute la surface de la terre et [ils] cessèrent de construire la ville" (Genèse, Xl, 8).

A la lecture de ce passage, une question surgit : quelle fut donc, précisément, la faute commise par cette génération ? 

Pour y répondre, les Sages hébreux précisent que si les actes de la génération du Déluge (celle de Noé) ont été explicités, ceux de la génération de la dispersion (Dor Ha-Plaga) ne l'ont pas été de manière convaincante. En effet quoi de répréhensible à construire une ville et une tour faite de briques et de bitume ? La Torah s'opposerait-elle au progrès et au développement technologique ?
La réponse ne fait aucun doute : loin de s'opposer au progrès, la Torah a, au contraire, tendance à l'encourager. Ainsi à propos du verset: "Et remplissez la terre et assujettissez-la" (Genèse I, 28) : Dieu a donc laissé le champ libre à l'intelligence et au sens de la recherche de l'homme afin de l'associer à l'oeuvre de la création. Il s'agit même d'une bénédiction et d'un commandement. On ne peut donc reprocher à l'homme de souhaiter vraiment comprendre l'oeuvre divine et d'y exercer son initiative.
Pour mieux comprendre l'origine de la faute, les Sages renvoient à l'état d'esprit qui régnait sur le chantier de la Tour de Babel : "La tour avait sept degrés à l'est et sept degrés à l'ouest. Les hommes montaient des briques d'un côté et descendaient de l'autre. Si un homme tombait et se tuait, on n'y prêtait guère attention, mais si une brique tombait, les bâtisseurs restaient consternés par cette perte et disaient : 'Malheur à nous, combien de temps mettrons-nous avant de monter une nouvelle brique pour la remplacer ?'
Abraham, fils de Terah, qui passa près du chantier, maudit les constructeurs au nom de son Dieu. Il dit: 'Seigneur fend leur la langue' (Psaumes, LV, 10).

Pourquoi cette malédiction lancée par le Patriarche ? Parce que la faute commise n'est pas, en ordre principal, de vouloir ériger une tour qui défierait le ciel (donc Dieu), mais bien de s'attacher à l'accessoire au détriment de l'essentiel : les bâtisseurs de la tour de Babel ont cru qu'étant parvenus, grâce à la technologie la plus avancée de leur temps, au bien-être matériel, ils avaient atteint le sommet (symbolisé par ladite tour). Gonflés d'orgueil et d'autosatisfaction, ils se sont détachés de Dieu. Et par le fait même, ils se seraient déshumanisés.




En fin de compte, Dieu a tranché : "Allons, descendons et confondons leur langage, de sorte que l'un n'entende pas le langage de l'autre". Personne n'était plus capable de comprendre son prochain.
Ayant laissé de côté tout lien avec Dieu, les hommes de cette génération avaient par là-même ruiné les relations avec leurs prochains et donc avec eux-mêmes.

" ... En fait, la génération de la Tour de Babel avait aussi rejeté D., en construisant la Tour, et l'on sait que la construction de cette Tour avait amené les hommes au meurtre, l'individu étant sacrifié pour l'édification de la Tour, but unique et placé au dessus de tout. Cette génération avait donc accompli à la fois la faute sexuelle, mais aussi les deux autres fautes de meurtre et d'idolâtrie, la Tour important plus que tout.
Après, la dispersion des hommes due à la perte de leur langue commune, et qui équivaut à un exil ... "

Mais l'espoir d'une rédemption existe: "A la fin des temps, Je convoquerai toutes les nations et transformerai toutes leurs langues en une langue pure afin, qu'ensemble, elles louent et servent Mon Nom, épaule contre épaule" (Zefania, III, 9).

III. Catholiscisme, Rastafarisme et Babylone

  1. Haile Selassie Ier

    Hailé Sélassié Ier, (né Täfäri Mäkwännen le 23 juillet 1892 à Ejersa Goro en Éthiopie et décédé le 27 août 1975 à Addis-Abeba, Éthiopie), fut le dernier empereur d’Éthiopie de 1930 à 1936 et de 1941 à 1974. Il est considéré par la plupart des Rastas comme étant le « dirigeant légal de la Terre » (Earth’s rightful ruler) et de surcroît le Messie, en raison de son ascendance qui, selon la tradition chrétienne orthodoxe éthiopienne, remonterait jusqu’aux rois Salomon et David.

    Hailé Sélassié est né dans un petit village de Ejersa Goro en Éthiopie (province de Harrar) sous le nom de Täfäri Mäkonnen. Son père est Ras Makonnen, gouverneur de Harar et sa mère est Woyzero (wäyzäro, madame) Yäshimabät Ali. Il n’a pas connu sa mère, morte du choléra le 14 mars 1894. Son père, grand artisan de la victoire d’Adwa contre les Italiens (1er mars 1896), mourut le 21 mars 1906, laissant Tafari aux bons soins de l’empereur Ménélik II (Dägmawi Ménilek ).

    En juillet 1911, il épousa Woyzero Menen Asfaw, fille de Jantirar Asfaw d’Ambassel et petite-fille maternelle du roi Mikael du Wollo (Wällo). L’empereur Hailé Sélassié et l’impératrice Menen eurent six enfants : princesse Tenagnework, prince couronné Asfaw Wossen, princesse Tsehay, princesse Zenebeworq, prince Makonnen duc de Harrar, et prince Sahle Sélassié. Hailé Sélassié avait également une fille d’un ancien mariage, la princesse Romaneworq.

    Le 27 septembre 1916, une assemblée de nobles avec l’accord de l’Église orthodoxe d’Éthiopie déposa l’empereur Lij Yassou (Yassou V), petit-fils et héritier de l’empereur Ménélik II, pour suspicion de conversion à l’islam. La fille de Ménélik, Zaoditou (Zäwditu) fut alors proclamée impératrice d’Éthiopie et son cousin le Ras (duc) Tafari, Prince héritier (alga-werash) et Régent de la couronne (ïnderassié). En tant que Ras Tafari (celui qui est redouté en amharique), il exerça la réalité du pouvoir sous le règne de sa cousine l’impératrice Zaoditou puis comme roi (nïgus) de 1928 (7 octobre) jusqu’en 1930. À la mort de Zaoditou le 2 avril 1930, il prit le titre d’empereur. Il fut couronné le 2 novembre 1930 sous le nom de « Hailé Sélassié Ier (pouvoir de la Trinité), Roi des Rois d’Ethiopie, Seigneur des Seigneurs, Lion conquérant de la tribu de Juda, Lumière du Monde, élu de Dieu » : Gärmawi Qädamawi Haylä Sellassé, negusä nägäst zä’Ityopya, moa anbessa zä’emnägädä yehuda, berhanä aläm, seyumä Egziabhér (en amharique).

    Hailé Sélassié développa la politique de modernisation progressive lancée par l’empereur Ménélik II, permettant ainsi l’admission de l’Ethiopie dans la Société des Nations en 1923 et décrétant la première constitution du pays en 1931. Il supprima également une pratique très ancienne, l’esclavage, dans l’Empire par des décrets de 1918 et 1923.

    L’échec de la SDN pour stopper la seconde guerre entre l’Italie et l’Éthiopie avec l’invasion italienne de 1935 le força à cinq ans d’exil, pendant lesquels il vécut à Bath en Angleterre (5 mai 1936-5 mai 1941). Grâce à une reconquête rapide du pays avec l’aide des Britanniques et des Français (emmenés par le commandant Monnier), Hailé Sélassié recouvra une totale souveraineté sur l’Empire et reprit sa politique de modernisation et de développement.

    Entretenant une bonne entente avec le président américain Franklin Roosevelt et également avec les autres Alliés, l’Empereur obtient l’entrée de l’Ethiopie dans l’ONU dès sa fondation. Adoptant une position de non-aligné pendant la période de Guerre froide, par sa participation à la conférence de Bandung, Sélassié œuvra également à l’indépendance du continent africain et à son unification. L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) fut fondée en 1963 à son instigation et établit son siège à Addis Abeba.

    À la suite d’une tentative de coup d’État en décembre 1960, à laquelle fut mêlée le prince héritier Asfaw Wossen, il poursuivit une politique plus conservatrice, alignant l’Éthiopie avec l’Occident contre les gouvernements africains plus radicaux. Des mécontentements croissants parmi les étudiants et une partie des élites entraînèrent son renversement le 12 septembre 1974, conséquence d’un coup d’État militaire mené par un groupe de militaires, parmi lesquels Mengistu Hailé Maryam. Les médias relayèrent la nouvelle de sa mort en prison le 27 août 1975, suite à une opération de la prostate, mais une mort par strangulation ou par étouffement est bien plus vraisemblable. Sa dépouille fut enterrée dans une ancienne oubliette, sous le bureau du dictateur Mengistu qui fut défait en 1991. Le défunt empereur, dont on retrouva les restes en 1992, reçut des funérailles populaires le 5 novembre 2000 en la cathédrale de la Trinité d’Addis Abeba.

    Parmi les adeptes du mouvement Rastafari, un mouvement spirituel qui s’est développé dans les années 1930 en Jamaïque sous l’influence du mouvement « Back to Africa » (Retour vers l’Afrique) de Marcus Garvey et des prêches de Leonard Percival Howell, Hailé Sélassié est considéré comme un messie noir qui mènera la diaspora et les peuples africains vers la liberté. Beaucoup de Rastas pensent que Sélassié est encore vivant et que la mise en scène médiatique de sa mort fait partie d’un complot visant à discréditer leur spiritualité. D’autres affirment que Jah, c’est-à-dire Dieu, est toujours vivant, quand bien même la présence terrestre de Sélassié ne serait plus visible.

    Un discours prononcé par Hailé Sélassié aux Nations unies en 1963 est devenu une des chansons cultes de Bob Marley : War, sur l’album Rastaman Vibration. L’empereur parlait essentiellement de paix et d’espoir, de douleur également mais toujours de non-violence. Hailé Sélassié, chrétien pratiquant, a relativisé les croyances du Rastafari le proclamant comme messie. Une visite d’État en Jamaïque en 1966, où Sélassié fut salué par une foule très nombreuse dès son arrivée à l’aéroport, marqua profondément le monarque. Après sa visite, l’empereur confia à un clerc éthiopien, l’Abuna Yesehaq : « Il y a un problème en Jamaïque… Veuillez aider ces personnes. Ils comprennent mal, ils ne comprennent pas notre culture… Ils ont besoin d’une Église établie et vous êtes désigné pour y aller ». L’Église éthiopienne orthodoxe s’installa alors en Jamaïque pour convertir les rastas au christianisme tewahedo.

2 )Quand Hailé Sélassié souhaita enseigner Jésus aux rastas…

Après sa visite officielle à Kingston (en avril 1966), Haïlé Sélassié décida d'implanter l'Eglise Ethiopienne Orthodoxe sur le sol jamaïcain. Il fit cadeau à la communauté rastafari de jamaïque d'un terrain de 500 hectares situé à shashemene.

Malgré leur fascination pour l'Ethiopie et pour le Roi des rois, les Rastas nourrissent une méfiance prononcée pour les églises. Missionné par le négus, le prêtre Laike Mandefro sévertua à convertir la geste rastafarienne à la parole d'Eyesus Kristos (Jésus Christ). Mandefro exigea des Rastas qu'ils renoncent à leur croyance en la divinité de l'empereur pour se consacrer au credo chrétien. Face à ce douloureux dilemme, de nombreux rastas refusèrent d'abjurer leur foi, d'autres cherchèrent un improbable compromis entre leur culte du Négus et celui de Jésus

Les origines du christianisme éthiopien remontent aux prémices de la chrétienté. Le martyr de Saint Marc l'évangéliste (en 68 après JC) constitue, pour la plupart des théologiens, la date de naissance du christianisme copte en Egypte. Deux moines coptes de Syrie (Frumence et Edésius) convertirent l'empereur abyssin Ezana au christianisme copte au IVème siècle. Des clivages théologiques sur la nature du Christ divisèrent les chrétiens du monde entier lors du concile de Chalcédoine en l'an 451. Contrairement à la doctrine professée par l'église de Rome, les coptes soutiennent la nature unique du Christ (monophysisme). Le schisme entre les deux églises fut dès lors incontournable.

C'est manifestement cette indépendance à l'égard de l'église romaine (babylonienne) qui a fasciné les rastafariens. Rattachée au patriarcat d'Alexandrie, l'Eglise copte d'Ethiopie a peu à peu développé sa propre identité doctrinale et liturgique . « Défendeur de la foi », Haïlé Sélassié décida d'affranchir progressivement l'église d'Ethiopie de la tutelle alexandrine. En 1959, elle devint autocéphale (autonome) et rebaptisée : église éthiopienne orthodoxe (Ya Ityopya Ortodoksawit Beta Krestiyan ). Sur les ordres de l'empereur, le prêtre Laike Mandefro eut la lourde charge détablir l'Eglise Orthodoxe d'Ethiopie en Jamaïque : Je ne voulais pas y aller mais l'empereur ma dit : je veux aider ce peuple. Mon coeur est brisé par la situation de ce peuple. Aide les à trouver le vrai Dieu. Enseignes-leur. C'était l'ordre de l'empereur et je ne pouvais refuser.

Dans un ouvrage autobiographique, The Ethiopian Tewahedo Church, Mandefro (renommé par la suite archevêque Yesehaq) relate les difficultés de sa tâche : Certains désiraient être baptisés mais pas au nom de Jésus Christ. Je leur dis que je ne pouvais pas baptiser à un autre nom que celui de Jésus Christ (...) Ils croient que le christianisme a été utilisé par le monde occidental pour créer l'esclavage. Les réminiscences de la traite négrière et les conversions massives et forcées au christianisme ne sont pas étrangères à cette aversion viscérale de l'Eglise. Honnies entre toutes, l'église catholique revêt à leurs yeux une dimension particulièrement diabolique. Autorité suprême de l'église romaine, la figure papale est parfois assimilé à l'Antéchrist. Confronté à l'anti-cléricalisme des rastas, Yesehaq commente : « « Les Rastafariens ont développé un esprit militant, résultat de leur conception dun « système d'oppression », et en cela ils n'appréciaient guère la référence à l'église, encore moins au baptême.




Certains condamnaient avec une telle force l'idée même d'esclavage qu'ils rendaient responsable le « maître esclavagiste » de les avoir endoctriné avec les notions d'église, de christianisme, et de Jésus Christ. Ils s'interrogeaient sur le fait suivant : comment des personnes peuvent-ils opprimer un autre groupe d'individus, et dans un même temps prêcher la bonne parole de Jésus Christ, son amour pour l'humanité, et la chrétienté ? » Les relations qu'entretiennent les rastas avec les institutions religieuses relèvent, le plus souvent, du rejet pur et simple. L'église, au même titre que l'Etat, représente une des nombreuses facettes de Babylone. Lors de l'ouverture de l'Eglise d'Ethiopie, de nombreux rastas se présentèrent néanmoins au dignitaire abyssin. Yesahaq se remémore cette étrange situation : « La réunion à l'église d'Ebenezer pour l'inscription des adeptes fut pour moi un moment inoubliable et quelque peu affligeant, spécialement lorsque quelques Rastafariens en colère ont demandé :

« Qui c’est le Christ ? »

Malgré tout, alors même que je n'avais pas encore cerné les raisons profondes de leur incompréhension et de leur système de pensée, j'ai bien compris leur mécontentement et leur frustration. Nous étions confrontés à un peuple en quête de son identité, totalement perdu au sein de la civilisation occidentale, un peuple rejeté et éparpillé. J'ai pensé qu'il devait bien exister quelque institution de leur terre natale qui pouvait contribuer à les rassembler, leur donnant une identité propre et collective qui les rapprocherait de Dieu. » Yesehaq entendait combler cette recherche identitaire en leur dispensant les enseignements du Christ. Mais l'hétérodoxie rastafarienne s'accommodait mal avec les exigences formulées par Yesehaq.

Pour être baptisé, les rastas devaient renier leur vision divinisée de Ras Tafari et renoncer d'autre part à leur utilisation sacralisée du cannabis : L'herbe utilisée pour fumer, pas seulement par les Rastafariens mais aussi par les non Rastafariens, est illégale et contraire à la culture éthiopienne. L'empereur n'était pas un Dieu pour le peuple d'Ethiopie et les autres nations. Il était un homme pieux, élu roi d'Ethiopie. Si lon peut reconnaître le respect, l'amour et la dévotion qu'on lui portait en sa qualité dhomme d"église, il est de mon devoir de dire la vérité et de rappeler avec force à mes frères et soeurs, jeunes et vieux, le commandement de Dieu : « Il ny a aucun autre Dieu avant moi car je suis un Dieu Jaloux et vous devez tournez vos coeurs et suivre le bon chemin, celui du Christ, sans qui aucun salut n'est 	possible. 	»

Cette dernière phrase fait référence au Décalogue, (les dix commandements édictés dans le Deutéronome V). Si l'archevêque Yesehaq insiste tant sur ce point, c'est qu'un grand nombre de rastas convertis au christianisme orthodoxe éthiopien continuaient néanmoins à révérer Haïlé Sélassié comme une déité. Apostasier le credo rastafarien devant le prêtre est une chose, abandonner intérieurement cette même croyance en est une autre. « Tous les Rastafariens nont pas le même point de vue quant à la divinité de l'Empereur. Certains s'adressent à lui en le nommant Dieu Tout-Puissant ou Christ alors que d'autres ne le considèrent pas comme Dieu, mais voient plutôt une image du Christ à travers lui.

Pour eux, il est la Bible, le Livre en tant que manuel avec lequel ils pourront apprendre des choses sur le Christ. Il y en a encore d'autres qui affirment que Haïlé Sélassié ne peut pas être le Messie revenu parmi les hommes puisqu'il est dit que le second avènement sera visible de tous le jour du jugement dernier. » Ces propos marquent bien la pluralité des mouvances qui cohabitent au sein de la « Nation Rasta ». La dernière frange de rastas mentionnée par Yesehaq semble correspondre aux rastas dits « orthodoxes », ayant de ce fait accepté le baptême et se plaçant du même coup sous la férule ecclésiastique de l'Ethiopian Orthodox Church. 

Un événement allait générer un grand nombre de défections et mettre en péril l'église éthiopienne en Jamaïque. Un service de prières oecuménique fût conjointement conduit par l'EOC, les anglicans et .... l'église catholique romaine. Yesehaq décrit l'état de crise : Plusieurs centaines de membres quittèrent l'église éthiopienne (...) la nouvelle église Saint Peter fût fermée.

En 1992, l'Abuna Paulos fût élu à la tête de l'EOC. Yesehaq contesta cette élection et fût suspendu de ses fonctions. Moins sensible aux subtilités spirituelles des rastas, le dogmatique patriarche Paulos dénonça le culte rasta comme étant « une grave hérésie ». En 1989, l'Ethiopian Orthodox Church recensait quelques 15000 actes de baptême. Cette église s'est d'autre part implantée en Angleterre, aux USA, à Trinidad et Tobago, en Guyane anglaise, au Soudan, en Israël, au Canada& Les rastas maintiennent quant à eux une attitude ambivalente envers l'Eglise dEthiopie, oscillant entre l'attirance et la répulsion. Etroitement associé à de l « esclavage mental », le prêche dominical s'apparente à leurs yeux à une tentative supplémentaire pour maintenir le peuple noir dans l'ignorance et dans une forme d'idolâtrie mensongère.

Comment dès lors vénérer et s'agenouiller devant les représentations iconographiques d'un Christ blanc ? Pétris malgré tout de culture chrétienne, les Rastas ont dépassé ce dilemme en élaborant une forme de christologie noire centrée sur la figure hiératique et lointaine d'Haïlé Sélassié Ier, le « Black Living God ». Une phrase extraite dun chant traditionnel rastafarien illustre parfaitement cette position : « They say Jesus, We say Negus ». La plupart des rastas se sont défiés de toute conversion au christianisme, aussi éthiopien soit-il, préférant vivre une spiritualité libre. En guise de profession de foi, les Rastafariens citent et récitent certains extraits des écrits (considérés comme le « Troisième Testament ») de Haïlé Sélassié : « Il nous faut cesser de confondre religion et spiritualité. La religion est un ensemble de lois, de règlements et de rituels édifiés par les hommes, cadre supposé ainsi aider les peuples à développer une spiritualité. En raison de l'imperfection même de l'homme, la religion s'est corrompue, s'est politisée, s'est divisée et est devenue un outil dans la lutte pour le pouvoir. La spiritualité n'est ni théologie, ni idéologie. C'est tout simplement un mode de vie, pur et original, qui nous a été donné par le Créateur. La spiritualité est une toile qui nous relie entre nous, au Très-Haut, et à l'univers. »

Cf: Ragga n°34 (octobre 2002), pp. 66-68

  1. Rasta et babylone

    Les fondements de la culture rasta se trouvent dans la Bible. En effet, rasta est une spiritualité revendiquant son attache aux fondements de la Bible, Ancien et Nouveau Testaments. Les rastas se reconnaissent dans la Bible et s’en inspirent constamment. Ainsi, la coutume veut que la première occupation d’un rasta au lever soit la lecture d’un chapitre de la Bible, selon l’adage : « A chapter a day keeps the devil away », soit : un chapitre par jour tient le diable éloigné.
    Certains passages de la Bible sont très importants dans les croyances rasta. Ainsi, le deuxième exode à Babylone, et la première destruction du temple de Jérusalem est pour les rastas l’incarnation de leur exil d’Afrique, esclaves des Babyloniens modernes que furent les colons britanniques. Ainsi s’explique le concept de Babylone, qui est la métaphore de l’exploitation des Juifs par les Babyloniens. Puis, par extension, le concept va s’étendre à tous les aspects qu’ils rejettent dans la société importée par les colons, comme le matérialisme, l’argent, le capitalisme, la police… Ici aussi, les limites du concept sont assez floues et peuvent varier d’un rasta à un autre…
    Toujours en s’inspirant de la Bible (Jérémie 51), les rastas pensent souvent que la civilisation occidentale a perdu les valeurs fondamentales (la nature, le respect, l’amour de l’autre…) au profit d’une société basée sur l’argent, la réussite personnelle et de plus en plus éloignée de la nature. Ainsi, de la même façon que Dieu avait détruit la cité de Babylone qui avait péché par excès d’orgueil, les rastas prophétisent la chute du système de Babylone.

    Les textes de la Bible sont le fondement des croyances rasta, comme celui de Rivers of Babylon, psaume 137.
    Cependant ils pensent que la Bible ne représente que la moitié de leur histoire : « Half the story has never been told ». L’autre moitié résiderait dans le cœur de chacun.

    Aujourd’hui, le therme babylone n’est plus « réservé » aux rasta, de nombreuses groupes d’individus continuent d’exploiter cette methaphore avec plus ou moins de « talent » et de pertinance…
    Ainsi, Babylone, à travers diverses époques et religions, représente la société mercantile, décadente, déshumanisée et pervertie, le système répressif, toute forme d’autorité oppressive,
    contre laquelle le lecteur ou l’auditeur est appellé à se rebeller.
    Il me semble que cette signification modèrne est très largement explicitée dans le texte d’AssAssin, Shoota Babylone, extrait de l’album L’Homicide Volontaire:

« Quant on parle de Babylone, on le prend comme symbole
Pour illustrer le monopole qu’exercent les structures dirigeantes en métropole
A l’égard des minorités qui forment une majorité sur le globe. »

_Salut man,merci pour ce texte,très interessant et très instructif…,surtout pour ce qui concerne l’église Orthodoxe. Respects pour ton travail. Bless! md

Yes très instructif!thanks

Big up pour ton travail !!! ::upup::

Sa m’a donné envie de ressortir mon exposé que j’avais fait il y a 5 ans sur la vie de Hailé Selassie I en histoire … et heureusement je l’ai retrouvé sur une vieille clé USB qui trainait dans un tiroir … :smiley: Sa m’aurait pèter les yacks d’avoir perdu ce travail pour lequel j’avais fourni beaucoup de temps et d’énergie !!! Jah soit loué ::angel:

Je vais le rafraichir et je le posterais peu-être aussi sur ce forum un de ces 4 … Qui sait, y en a peut-être ici qui connaissent pas le vie de ras tafari dans le détail sur le bout de doigt ::hahaha:

Respect.

Marco