le rendu d’une gravure sur acetate est largement meilleur qu’une gravure sur un vinyl vierge ou sur un disque en PVC, ya pas photo! le grain n’est pas le meme, la dynamique non plus. Pour du son old school c’est ça qui faut.
c’est une question de support. Pour l’acetate, le sillon est gravé dans la couche de vernis qui enrobe le disque en metal. Pour le vinyl ou le PVC, le sillon est gravé dans la matiere qui est du coup bcp plus dur, bien qu’elle soit préchauffée avant la gravure.
Pour faire simple, on peut comparer le stylus (pointe de la tete de gravure) d’une graveuse pour acetate à une aiguille à coudre et le stylus d’une graveuse pour vinyl/pvc à un burrin. Le vernis à du beurre et le vinyl ou pvc à de la pierre. Il est evident le sillon tracé dans du beurre avec une aiguille sera plus précis que celui martelé au burrin dans de la pierre!!
2eme chose: les graveuses pour acetate sont generalement de vieilles machines qui ont fait leur preuve comme la série VMS de chez Neumann. Ce sont c’est machines là qu’on utilise pour graver les lacques qui servent ensuite à faire les moules pour un pressage vinyl. Les VMS ce sont les rolls royce de la gravure, aucune autre graveuse ne peut les test! Vu le prix d’une VMS et les couts d’entretient, l’ingénieur du son qui possède une lathe (nom pour désigner une graveuse dans le jargon des graveurs) digne de ce nom, doit obligatoirement savoir s’en servir et faire du bon boulot si il veut péréniser son activité.
Ca reste dans l’absolu, bien entendu, ya des guignols partout, meme dans ce milieu mais ils ne restent pas longtemps dans la place.
Les inconvénients d’une gravure sur acetate c’est en premier lieu le prix qui est generalement 3 ou 4 fois plus élevé qu’une gravure sur vinyl et la fragilité du support. La couche de vernis est un support tendre qui s’use trés vite dés la premiere ecoute par le frottement de la pointe sur le disque. les fréquences aigues sont les premieres à s’estomper. il faut bien protéger le disque, ne pas l’exposer à la lumiere et à la chaleur (si tu joues on the beach, tu laisses les acetates à la maison ) sinon le vernis va fondre et le sillon se deformer. Cela dit ce qui dommage les acetates bien souvent, c’est que les selecteurs ont parfois tendance à mettre trop de poids sur leur cellule, voir utilisent des cellules inadaptées comme toutes celles qui sont profilées (exemple Concorde Ortoflon). Du coup la pointe va creuser encore plus le sillon a chaque ecoute. Avec une cellule adaptée (s’orienter plus vers de la cellule HiFi haut de gamme) et le bras de la platine bien règlé (pas trop de poids, bon angle d’attaque), la durée de vie d’un acetate sera largement d’une centaine d’ecoutes.
Attention aussi à ne pas fumer au dessus d’une acétate /!\ le vernis est un produit pétro-chimique hautement inflammable!! une boulette qui tombe et le disque peut prendre feu! vu qu’en general si ça se passe, le man à la tete penché sur sa platine, il risque un ravalement de la face définitif
La gravure sur vinyl ou pvc reste un compromis fort interessant d’un point de vu prix et longévité mais le rendu ne sera pas le meme.
Le prix d’une graveuse pour vinyl est bien moins cher mais ça coute quand meme, certains qui se lancent la dedans manquent cruellement de connaissances et ont encore bcp de pratique à faire avant de faire des gravures de qualité donc méfiance aussi. C’est moins vrai chez les graveurs sur acetate qui sont generalement des ingénieurs du son confirmés et qui ont des studios remplis de périphériques (préamp, Eq, compresseurs, pitch control) pour traiter le son en amont et faire de votre gravure une machine de guerre
La gravure des dubplates est en premier lieu une histoire d’argent et si aujourd’hui King Tubby était toujours là, je ne pense pas qu’il viendrait en dance avec sa box d’acetates mais avec ses cd ou son disk dur. Cela dit, graver des dubplates est un kiff, faut pas hésiter à se faire plaisir quand on peut le faire.